Petites histoires des temples protestants du Dauphiné – ÉPISODE 2

Tous les 1er et 15 de chaque mois, retrouvez un épisode de notre NOUVELLE SAGA : « Petites histoires des temples protestants du Dauphiné » !

Épisode 2

« Les petites histoires des temples protestants du Dauphiné » se font selon l’ordre des colloques énumérés dans le livre de François Eugène ARNAUD.

Pour plusieurs temples ou lieux de culte, nous n’avons aucun élément photo ou témoignage en dehors de la description qu’en fait François Eugène ARNAUD dans son Histoire des Protestants du Dauphiné.

A) Colloque du Viennois (crée en 1602) : 1. Beaumont, Montmeyran, Étoile, Montéléger*, Montoison*

Beaumont les Valence

L’église primitive de Beaumont est construite par les Bénédictins de l’abbaye de la Chaise-Dieu au XIIe siècle. Dès la Réforme, elle est utilisée par les protestants pour leur culte.

Les affrontements entre protestants et catholiques entraînent le pillage de l’église pendant trois années consécutives, de 1559 à 1561. En 1562, le baron des Adrets, François de Beaumont, pille et incendie le sanctuaire. Les protestants construisent alors un nouveau temple.

Après l’édit de Nantes (1598), l’église est rendue aux catholiques. En 1665, la toiture et le clocher s’effondrent : l’édifice est abandonné. Quant au temple protestant, il est détruit lors de la révocation de L’Édit de Nantes.

En 1731, l’évêque de Valence, également seigneur de Beaumont, ordonne la reconstruction de la vieille église : le bâtiment prend alors son visage actuel.

À partir de 1787, il y a de nouveau un pasteur à Beaumont-lès-Valence (il fut aussi le maire du village).

Après la Révolution et le Concordat, l’édifice est attribué en 1805 conjointement aux protestants et aux catholiques, selon le principe du simultaneum. Un mur sépare l’église en deux : le choeur et l’abside sont utilisés par les catholiques, la nef et le portail par les protestants ; les entrées sont séparées. La partie protestante présente des murs nus, alors que la partie catholique a conservé ses ornements et les vitraux de l’abside.

Cette situation perdure aujourd’hui. Mais une ouverture du mur entre les deux parties du bâtiment est inaugurée en 2008, en signe concret d’oecuménisme. Le temple-église est classé aux Monuments historiques depuis 1914.

* L’exercice du culte n’y a pas été autorisé par les Commissaires Exécuteurs.

La suite sur le fichier pdf…

Gilbert JOSS, Secrétaire Général du Musée