SAGA : « Personnages protestants qui ont marqué le Dauphiné » !
Tous les 1er et 15 de chaque mois, découvrez un épisode !
Épisode 26
BOEGNER Marc (1881-1970)
Marc naît le 21 février 1881 à Épinal, cadet d’une fratrie de 3 enfants : Blanche Renée (1876-1958) et Louis André (1878-1970), pasteur.
Marc est issu d’une famille protestante alsacienne. Il est le fils de Paul BOEGNER 1845-1918), avocat puis préfet, et de Marguerite FALLOT (1848-1911). Il est aussi le neveu du pasteur Alfred BOEGNER (1851-1912), directeur de la Société des Missions Évangéliques de Paris.
Marc passe son enfance à Épinal, avant de suivre sa famille à Orléans, où il se lie d’amitié avec Charles PÉGUY, puis à Paris où il fait ses études secondaires à l’École alsacienne. Il est élève en classe préparatoire de l’École navale, au lycée Lakanal, mais il doit renoncer à une carrière dans la marine du fait d’un début de myopie.
Il obtient une licence de droit, puis décide, sous l’effet de ce qu’il nomme sa « conversion » et sous l’influence de son oncle le pasteur Tommy FALLOT (voir épisode N° 22), il entre à la Faculté de Théologie Protestante de Paris. Il y soutient en juillet 1905 une thèse de baccalauréat en théologie, intitulée Les catéchismes de Calvin.
Il se marie le 24 juillet 1905 avec Jeanne Jenny BARGETON (1885-1933) fille d’Ernest BARGETON (1841-1907), Régent Banque de France et Augustine LEFRANC (1849-1914). Le couple à 4 enfants : Denyse (1906), Étienne (1908), Philippe (1910) et Jean-Marc (1913).
Après le décès de Jeanne, Marc se remarie en 1935 avec Lucie Mary THURNEYSSEN (1892-1951).
Marc est nommé pasteur à Aouste-sur-Sye, (Drôme), où Tommy FALLOT est pasteur pendant neuf ans, puis, en 1911, il devient professeur à la Société des Missions Évangéliques de Paris. Il y rencontre John MOTT, laïc méthodiste américain, fondateur de la Fédération Universelle des Associations Chrétiennes d’Étudiants et initiateur du mouvement oecuménique, il obtient le prix Nobel de la paix en 1946.
Marc BOEGNER obtient, en 1914, une licence de théologie, en soutenant une thèse intitulée La vie et la pensée de Tommy Fallot.
Marc est mobilisé à Paris comme infirmier-chef en août 1914, tout en continuant à présider des cultes. À l’issue de la guerre, il est nommé pasteur de la paroisse protestante parisienne de Passy-Annonciation de 1918 à 1953), où il est rejoint en 1934 par le pasteur et théologien Pierre MAURY.
Il assure la Présidence de la Fédération Française des Associations Chrétiennes d’Étudiants de 1923 à 1935.
En 1928, il inaugure les prédications du carême protestant à la radio et se prononce en faveur de l’unité des chrétiens. Cette activité radiophonique contribue à le faire connaître.
De 1929 à 1961, il est président de la Fédération Protestante de France, organisme qui réunit des Églises protestantes françaises, réformées et luthériennes.
Lors de la réunification des Églises Réformées en 1938, il devient le premier président du conseil national de la nouvelle Église Réformée de France.
Il est nommé membre du Conseil national de Vichy et décoré de la francisque.
En juin 1940, après l’armistice, la Fédération Protestante souhaite que son président se fixe en zone libre et Marc s’installe à Nîmes où la tradition protestante reste forte.
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Gilbert JOSS, Secrétaire Général du Musée