Personnages protestants qui ont marqué le Dauphiné – ÉPISODE 27

SAGA : « Personnages protestants qui ont marqué le Dauphiné » !

Tous les 1er et 15 de chaque mois, découvrez un épisode !

Épisode 27

SABLIET Gédéon (1892-1952)

Gédéon naît à Nîmes le 8 novembre 1892 dans une famille monoparentale. Le grand-père maternel décédé laisse son épouse Jenny élever seule ses trois enfants : Rosine et deux garçons. Rosine, la mère de Gédéon, élève son fils avec le secours de sa grand-mère Jenny. Les deux femmes élèvent aussi Eugénie SABLIET, la nièce de Rosine, orpheline de mère.

Après ses primaires et son certificat d’études, Gédéon entre à l’École Supérieure de Commerce. Il est un passionné de lecture. Jusqu’à son service militaire, il est comptable au Crédit Lyonnais de Nîmes.

En 1910, il fait son service militaire d’une durée de deux ans. Il s’engage dans le scoutisme unioniste et devient rapidement un chef éclaireur. Le 13 juin 1913 il obtient le brevet d’aptitude militaire et il est incorporé au 163e régiment d’infanterie à Lyon. Le 3 avril 1914 il est nommé caporal ; le 2 août, caporal-fourrier et sergent-fourrier le 6 septembre de la même année.

L’angoisse étreint toutes les familles françaises dans l’attente de nouvelles des soldats sur le front. Le 24 septembre 1914, Gédéon est gravement blessé à Saint Dié. Il est hospitalisé à Besançon. Il perd beaucoup de sang et la gangrène est là ! Inconscient et affaibli, il est amputé au plus haut de sa jambe gauche.

Dès lors, Gédéon marchera toute sa vie avec une prothèse. Mais ce grand mutilé, à l’infirmité quasi invisible, se comporte comme s’il n’est pas infirme !

En 1916, il prend la gérance d’une entreprise d’épicerie en gros. Mais très vite il souhaite créer lui-même sa propre entreprise au service de la clientèle, une prestation à domicile avec une camionnette. Hélas, son entreprise périclite avec la dépression d’avant-guerre. La liquidation judiciaire entraine un remboursement de ses emprunts sur plusieurs années.

Gédéon se marie le 13 mai 1919, à Nîmes, avec Hélène BOREL (1898-1999) qu’il rencontre lors d’un service dominical qu’il assure en tant que prédicateur laïc, à Salons de Provence. Hélène joue de l’harmonium lors des cultes. Le couple aura 8 enfants : Geneviève en 1920, Marthe en 1922, André en 1924, Hélène en 1925, Danielle en 1927, Samy en 1929, Renée en 1930, Madeleine en 1935.

En 1924 le Comité National des Unions Chrétiennes des Jeunes gens lui lance un appel pour prendre la direction du Foyer du Jeune Homme en plein centre de Marseille, à la rue de Rome.

En 1926, Gédéon devient agent de la Mission Populaire Évangélique de France à Marseille.

En 1933, Gédéon et sa famille déménage à Dieulefit sur l’appel de la Brigade Missionnaire de la Drôme pour diriger l’école de formation pour les Évangélistes. Il écrit plusieurs articles dans « Les cahiers du matin vient », trimestriel publié par la Brigade Missionnaire de la Drôme de 1929 à 1938.

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Gilbert JOSS, Secrétaire Général du Musée