SAGA : « Personnages protestants qui ont marqué le Dauphiné » !
Tous les 1er et 15 de chaque mois, découvrez un épisode !
Épisode 18
BLANC André (1790-1846)
André naît le 14 mai 1790 à La Chalp d’Arvieux, d’une famille des Mourandes, nom d’un quartier situé sous la cure de la chapelle Saint-Pancrace, au Grand-Villar, aujourd’hui Villar-Saint-Pancrace, dans les Hautes Alpes.
André se forme au Séminaire de Lausanne et s’inscrit dans le mouvement piétiste du Réveil.
Il est admis pasteur le 11 septembre 1810. Son premier poste pastoral pasteur est à La Motte d’Aigues (Vaucluse), puis à Mens (Isère) en 1817. Il devient président du Consistoire de l’Isère en 1822.
André s’adonne à l’une de ses activités préférées, « la controverse » avec le curé de Mens et les autorités catholiques : la théologie, l’ecclésiologie et l’histoire de l’Église sont, pour lui, objets de savoirs et d’argumentation rationnels dans son combat contre l’Église catholique.
Quant aux autres savoirs positifs, il en attend lui aussi de faire « avancer le règne de Dieu », entendons par là instruire les protestants pour « protestantiser » le pays.
Il est l’auteur d’ouvrages de controverses religieuses avec l’abbé TARBADEL, en 1826-1827 et 1838), avec l’abbé GUYON (1838) et avec l’abbé DESMOULINS (1838-1839), etc.
André BLANC et Félix NEFF créent l’École Modèle Protestante de Mens en 1834 qui durera jusqu’en 1914. En 1881, plus de 300 maîtres sont formés. En 80 ans, mille instituteurs protestants y sont formés.
Pendant longtemps, c’est la seule école normale protestante de France.
L’encouragement de l’instruction primaire, l’investissement précoce dans la formation d’élites scolarisés ont conduit les protestants à créer des écoles de qualité, ouvertes aux formes nouvelles de pédagogie.
En 1829, André BLANC ouvre à Mens une école publique. Cinq ans plus tard, François GUIZOT1, alors ministre de l’instruction publique, la transforme en « école modèle » première école normale publique du département, pour former les futurs instituteurs.
Trois écoles modèles protestantes ont, pendant un demi-siècle, préparé des instituteurs pour les écoles protestantes publiques : celles de Dieulefit (Drôme), de Montbéliard, et de Mens (Isère).
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Gilbert JOSS, Secrétaire Général du Musée
Notes :
1 GUIZOT François (1787-1874) est un historien et homme d’État français, membre de l’Académie française à partir de 1836, plusieurs fois ministre de l’Éducation Nationale sous la monarchie de Juillet. C’ est un spécialiste reconnu des questions d’enseignement. Depuis 1812 il est professeur d’histoire moderne à la faculté des Lettres de Paris et même ses adversaires les plus résolus conviennent qu’il fut le plus grand professeur d’histoire en France du premier XIXe siècle.