Personnages protestants qui ont marqué le Dauphiné – ÉPISODE 5

NOUVELLE SAGA : « Personnages protestants qui ont marqué le Dauphiné » !

Tous les 1er et 15 de chaque mois, découvrez un épisode !

Épisode 5

FROMENT Antoine (1509-1581)

Antoine naît à Mens (Isère)en 1509. Il est considéré, au même titre que Jean CALVIN ou Guillaume FAREL – dont il a été l’élève -, comme un précurseur de la Réforme protestante à Genève.

Antoine accompagne Guillaume FAREL dans ses prédications à Neuchâtel et dans le Jura bernois dès 1530

Le 1er janvier 1533, il prêche à la place du Molard, à Genève. L’agitation réformée gagne la ville. L’évêque pro-savoyard déserte. Genève, assurée du soutien de Berne, opte pour la Réforme, rompant ses derniers liens avec la Savoie catholique. Mis en garde par le Conseil de la ville, il doit, quelques jours plus tard, quitter Genève. Il retourne alors à Yvonand (canton de Vaud), paroisse dont il avait la charge comme pasteur depuis deux ans.

En 1533 il épouse la théologienne Marie D’ENNETIÈRES (née en 1495 à Tournai – décédée en 1561 à Genève), veuve de Simon ROBERT(1) – seule femme à avoir son nom inscrit sur le Monument International de la Réformation à Genève.

À la fin de l’année 1533, il participe à la dispute contre le dominicain Guy FURBIRY.

La messe est abolie à Genève en 1535. Antoine FROMENT réside dans cette ville, prêchant souvent dans le Chablais conquis par Berne.

En 1537, il est pasteur de Saint-Gervais à Genève, puis diacre à Thonon jusqu’en 1539, année où il obtient la cure de Massongy.

En 1541, les pasteurs de la classe de Thonon le dénoncent au consistoire de Berne parce qu’il cumule des activités commerciales et son office de ministre, mais Antoine FROMENT reste en place jusqu’en 1549. Déposé après un long procès pour avoir critiqué l’attitude de Berne vis-à-vis de l’Intérim d’Augsbourg, il se retire à Genève en 1552.

De 1549 à 1552, il est l’assistant du chroniqueur et historien genevois François BONIVARD.

Sur la recommandation de François BONIVARD, le Conseil le charge de transcrire les Chroniques officielles de Genève(2), ce qui lui vaut la bourgeoisie en 1553. Il est en même temps reçu comme notaire public.

En 1561, il épouse en secondes noces Marie BLANC.

Entre janvier 1561 et mai 1562, Antoine FROMENT doit répondre d’accusations de paillardise avec Catherine de MARIGNY, Claudine DUPUIS et Judith, « femme « relaissée » de Léonard Du MAZEL. Ces faits de justice débouchent le 16 février 1562 sur le bannissement d’Antoine FROMENT de Genève, qui séjourne désormais entre 1562 et 1571 à Vevey, avant de revenir à Genève et faire amende honorable devant le consistoire.

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Gilbert JOSS, Secrétaire Général du Musée