Tous les 1er et 15 de chaque mois, retrouvez un épisode de notre NOUVELLE SAGA : « Petites histoires des temples protestants du Dauphiné » !
Épisode 5
« Les petites histoires des temples protestants du Dauphiné » se font selon l’ordre des colloques énumérés dans le livre de François Eugène ARNAUD.
A) Colloque du Viennois : 9. Le Vercors, Saint Agnan, Saint Martin, Vassieux
Le Vercors n’était pas une localité, mais une contrée. Il y avait plusieurs familles protestantes à Saint Agnan, Saint Martin et Vassieux. Cette église faisait partie du Diois jusqu’en 1605 avant d’être rattachée au Viennois. Elle était pauvre et peu nombreuse. Des pasteurs ont exercé leur ministère de 1609 à 1666.
Nous n’avons aucune indication qu’il y eut un temple. Par contre, à Villard de Lans en Vercors, une communauté protestante évangélique s’est constituée et a construit un temple dans les années 1980.
B) Colloque du Grésivaudan : 1. Grenoble, Voreppe, Gières, Seyssinez, Allières, Saint Mury, Vaunavey, Vizille
Grenoble.
Le prédicateur Pierre de Sibiville, correspondant des réformateurs suisses Ulrich Zwingli et OEcolampade y prêche à partir de 1523. Il est brûlé en février 1525.
En 1561, Grenoble devient place de sûreté des Huguenots. La même année, le réformateur dauphinois Guillaume Farel, y installe un pasteur et un maître d’école. Il travaille au ralliement des vaudois, disciple de Pierre Valdo, au protestantisme.
10 à 20% de la population se rallie au Calvinisme.
En avril 1563, Grenoble devient une république protestante.
Le temple de Grenoble est édifié au centre de la ville, rue du Vieux Temple en 1599.
François de Bonne, duc de Lesdiguières, chef huguenot fidèle au roi Henri IV, conquiert Grenoble le 22 décembre 1590. Il y fait appliquer l’édit de Nantes, finance les Réformés tout en soutenant les Catholiques dans leur Contre-Réforme.
Le premier temple est détruit en 1671. Reconstruit en 1674, puis redétruit en 1685.
Le culte protestant se tient dans un bâtiment vétuste, rue des Beaux-Tailleurs.
En 1866, la ville décide de subventionner la construction d’un nouveau temple, malgré l’opposition de certains milieux catholiques.
Le projet est confié à l’architecte Eugène Perronet. Il réalise un édifice très modeste d’environ 300 m² en style néo roman, entièrement en ciment naturel prompt. Seuls la base et le portail sont en pierre calcaire.
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Gilbert JOSS, Secrétaire Général du Musée