Personnages protestants qui ont marqué le Dauphiné – ÉPISODE 9

NOUVELLE SAGA : « Personnages protestants qui ont marqué le Dauphiné » !

Tous les 1er et 15 de chaque mois, découvrez un épisode !

Épisode 9

LESDIGUIÈRES François de Bonne (1543-1626)

Fils de Jean II de BONNE, seigneur de Lesdiguières et de Françoise de Castellane. Il naît le 1er avril 1543  à Saint-Bonnet-en-Champsaur, dans la province du Dauphiné.

Il rencontre pour la première fois le futur roi Henri IV, de neuf ans son cadet, au collège de Navarre à Paris.

Sa passion pour les armes ou le besoin financier le pousse à entrer sous les ordres du baron de Gordes, lieutenant général du roi et du Dauphiné.

Dans le royaume de France, la seconde moitié du XVIe siècle est notamment marquée par les guerres de Religion, une série de huit conflits (entre 1562 et 1598) durant lesquels se sont opposés catholiques et huguenots ; c’est dans ce contexte que François de Bonne évolue.

Chef des protestants du Champsaur

À partir de 1576, il séjourne régulièrement à Serres, donnée aux Protestants comme place de sûreté.

Lorsque le soulèvement protestant éclate dans le Dauphiné, François de Bonne rejoint son cousin Antoine Rambaud (cf. épisode N° 6), le premier des « capitaines Furmeyer », qui mène combat. Après la mort de son cousin, il est désigné comme chef des protestants du Champsaur en 1576, et livre de nombreux combats, dont la prise de Gap, et n’empêche en rien le massacre de ses habitants. C’est à ce moment qu’il se fait remarquer par le roi Henri III. Lorsqu’en 1584, Henri III désigne le roi de Navarre pour lui succéder, son autorité sur les Huguenots du Dauphiné est reconnue. En août 1586, il participe à la bataille d’Allemagne-en-Provence (aujourd’hui dans les Alpes de Haute Provence).

 

Conquérant de Grenoble et maître du Dauphiné

Henri IV devient roi en 1589 ; par la suite, François de Bonne est nommé « commandant général pour le roi du Dauphiné » et lui est demandé de faire revenir le Haut-Dauphiné sous l’obéissance du roi, contre la Ligue, qui a l’appui du duc de Savoie. Le 22 décembre 1590, après plusieurs échecs sanglants, il s’empare de Grenoble, contrôlée par les catholiques, et ordonne alors un grand nombre de modifications dans la ville.

La construction de fortifications tendues sur la rive gauche remplace la vieille enceinte romaine tout en agrandissant la ville ainsi que la construction d’une vaste citadelle près de la Tour de l’Isle sont ses deux premières réalisations. Mais la plus imposante est la construction à partir de 1611 sur la rive droite de l’Isère d’une double branche de fortification sur la colline de la Bastille ralliant un fortin au sommet,  surplombant de 264 mètres la ville de Grenoble.

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Gilbert JOSS, Secrétaire Général du Musée