Petites histoires des temples protestants du Dauphiné – ÉPISODE 15

Tous les 1er et 15 de chaque mois, retrouvez un épisode de notre NOUVELLE SAGA : « Petites histoires des temples protestants du Dauphiné » !

Épisode 15

« Les petites histoires des temples protestants du Dauphiné » se font selon l’ordre des colloques énumérés dans le livre de François Eugène ARNAUD.

D) Colloque des Baronnies : 11. Sainte Euphémie, Saint Sauveur, Vercoiran, Saint Auban, Sainte-Jalle

Sainte Euphémie

Il y eut une trentaine de pasteurs qui ont desservi Sainte-Euphémie et l’annexe de Saint-Auban de 1578 à 1924. À partir de 1664 le culte est interdit à Sainte-Euphémie, Saint-Auban, Vercoiran, Saint-Sauveur et Sainte-Jalle et en juillet 1685 le temple de Sainte-Euphémie est jeté à terre.

 

Il reste de ce premier temple, un banc de chêne massif, comme taillé à la hache, qui demeure à gauche de la chaire et de la table de Sainte Cène.

Le temple actuel est de 1827.

 

 

 

Enfin la cloche du temple a une histoire… retentissante.

La cloche du premier temple ayant disparu, une autre fut commandée, et installée.

Le texte en relief sur ses flancs révèle une revendication identitaire insoupçonnée ! C’est en 2008 que le maire de Sainte-Euphémie, au moment de la réfaction du toit du temple, fait déposer la cloche pour consolider le clocher et fait aussi découvrir aux protestants médusés ce que proclamait la cloche :

« J’appartiens aux protestants de Sainte-Euphémie »

 

Saint Auban

La Réforme est introduite par la famille Pape (sic) vers 1530. Originaires de La Pape près de Lyon et probablement influencés par les courants de vaudois de Lyon, les Pape achètent la seigneurie de Saint-Auban en 1437, date de la signature du jurisconsulte Guy Pape qui devient célèbre pour le premier recueil de jurisprudence, livre de référence souvent réédité, qui lui vaut aujourd’hui encore un nom de rue à Grenoble.

Le culte réformé était certainement célébré dans la tour Est du château par le pasteur desservant Sainte-Euphémie.

Le temple actuel date de 1837. 

Il a été rénové en 2016 par la mairie avec une réfection du toit et des fenêtres. La jointure des pierres ainsi qu’une ferronnerie nouvelle des escaliers lui donnent belle apparence. Seule la salle à l’étage reste difficile d’accès.

 

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Gilbert JOSS, Secrétaire Général du Musée