Tous les 1er et 15 de chaque mois, retrouvez un épisode de notre NOUVELLE SAGA : « Petites histoires des temples protestants du Dauphiné » !
Épisode 3
« Les petites histoires des temples protestants du Dauphiné » se font selon l’ordre des colloques énumérés dans le livre de François Eugène ARNAUD.
A) Colloque du Viennois : 2. La Baume-Cornillane
La Baume Cornillane
Le premier temple est bâti en 1646, au pied du château. Une cloche est coulée et installée dans le clocher du temple.
En 1687, suite à la Révocation de l’Édit de Nantes, les balmois, apprenant l’imminence de la destruction de leur temple, descendent la cloche et la cachent dans une cuve à chaux. Un banc est également mis à l’abri. Les soldats du roi détruisent le temple, et cherchent en vain la cloche. La cloche fut ressortie après la révolution, 102 ans plus tard !
À la Révolution, le culte n’a plus à se cacher, la cloche est sortie de la cuve où elle dormait et elle est installée à la branche d’un noyer.
La reconstruction date de 1826. La cloche de l’ancien temple détruit sous Louis XIV y est installée.
En 1851, elle sonne si fort suite au coup d’état de Napoléon III qu’elle se fêle. Sa voix reste faible jusqu’en 1880, quand les paroissiens se cotisent pour la faire refondre. À cette occasion, elle est aussi agrandie… La remontée dans le clocher est difficile car elle est devenue presque trop grosse pour son logement.
Aujourd’hui encore, quand elle sonne, elle fait vibrer tout le bâtiment, ce qui est particulièrement sensible à l’intérieur où on entend un grondement sourd. De l’extérieur, la note reste longtemps en suspens dans l’air, sujette à l’écho sur les murs du clocher…
A) Colloque du Viennois : 3. Châteaudouble, Chabeuil, Les Faucons, Montelier, Montvendre, Barcelonne
Châteaudouble
Le protestantisme est ici très ancien, comme dans un certain nombre de villages voisins au pied du Vercors, entre Châteaudouble et la Baume Cornillane surtout.
Il y a pris naissance, suite à une présence « Vaudoise » dès le XIVe siècle.
AU XVIe siècle : la région est gagnée par la Réforme protestante. Les familles protestantes de ‘Les Arbalestier’ (Chateaudouble), ‘Les Cornillan’ (La Baume Cornillane) et ‘Les Urre’ (Eurre) s’allient pour se défendre face aux catholiques. Les guerres de Religion vont fortement éprouver le territoire. Le château fort est pris et repris à six reprises entre 1562 et 1581, notamment par les Huguenots à la fin des années 1570. Dans tout le Valentinois, les paysans s’arment. Ils vont notamment expulser les troupes de soudards qui occupent le château en 1579. La même année, Catherine de Cornillan impose comme condition testamentaire que ses héritiers maintiennent le territoire dans le protestantisme et portent son nom. Ainsi va naître la branche des Urre-Cornillan.
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Gilbert JOSS, Secrétaire Général du Musée